Le « Focus Stacking » est une technique cool aux multiples usages. Si vous n’avez jamais entendu parler du Focus Stacking, cet article vous dira ce que c’est, pourquoi vous devriez l’utiliser, le comparer avec d’autres méthodes et vous montrer une façon de le faire. Retrouvez d’autres informations ici.
Qu’est-ce que le Focus Stacking et pourquoi s’en préoccuper ?
J’aime la faible profondeur de champ. Si vous êtes nouveau en photographie, je parie que vous l’êtes aussi. « Hmmm, cet endroit est nul… Je sais ! Je vais tout photographier à f1.4. Oh oui, je suis bon. » Les mains en l’air, combien d’entre vous ont fait ça ? Je l’ai fait. Ne vous méprenez pas, il y a un moment et un endroit pour utiliser une faible profondeur de champ et il n’y a rien de mal à utiliser cette technique. Dieu sait que je le fais. Mais (et c’est un gros MAIS), si vous ne photographiez jamais en grand ouvert que parce que vous pensez que vos photos sont meilleures, ou que c’est « votre style », alors je suis tenté de dire que vous êtes soit paresseux, soit effrayé. Les choses peuvent devenir un peu délicates quand vous ouvrez cette ouverture et qu’une plus grande partie de votre scène se met en place.
D’accord, petite diatribe mise à part, le Focus Stacking est une technique qui nous permet de fusionner les zones de mise au point de nos images pour augmenter la profondeur de champ perçue. En fait, nous n’augmentons pas la profondeur de champ de nos objectifs, mais nous augmentons la quantité d’objets mis au point dans notre image. D’où une augmentation de la profondeur de champ perçue. Même si vous augmentez votre diaphragme au maximum, vous ne pourrez toujours pas mettre au point tous les objets de votre photo. C’est possible grâce au Focus Stacking, qui permet de fusionner les zones de mise au point. Comment ? C’est très simple. Il suffit de faire la mise au point, de prendre plusieurs photos et de les mélanger en post.
Alors, pourquoi s’embêter ? Si vous posez cette question, il est clair que vous n’avez aucune imagination et que vous devriez abandonner maintenant (je plaisante, bien sûr). Imaginez que vous prenez une image de paysage, il y a un bel avant-plan et un bel arrière-plan, mais vous ne pouvez pas avoir les deux en même temps. En utilisant la mise au point par empilement, vous le pouvez. Si vous photographiez un produit pour un client, il voudra que chaque partie de son bébé soigneusement conçu soit aussi nette que possible.
Je ne peux pas utiliser un diaphragme élevé pour augmenter ma profondeur de champ ?
Oui et non. Oui, vous auriez raison de dire qu’en augmentant votre diaphragme (en utilisant un chiffre plus élevé), vous obtiendrez une meilleure mise au point. Mais vous auriez tort de penser qu’en augmentant votre diaphragme, tout devient plus net. Ça ne fonctionne pas comme ça, j’en ai peur. De plus, en augmentant votre ouverture, une conséquence négative commence à se faire sentir. La diffraction.
Comme je l’ai déjà mentionné, la distance au sujet, la distance focale et l’ouverture, tout cela joue un rôle dans la détermination de votre profondeur de champ. Je n’aborderai pas ces concepts en détail ici. (Si la profondeur de champ, l’ouverture, la longueur focale, la distance au sujet, etc. vous semblent un peu déroutants, alors tout est expliqué dans le manuel Photographie 101. C’est vraiment la meilleure ressource pour tout amateur). Avec l’exemple du stylo Vape ci-dessus, même si j’augmentais mon ouverture pour dire f/22 (je crois que c’est l’ouverture maximale pour cet objectif), tout le stylo ne serait toujours pas au point. La seule façon de faire la mise au point, sans empilement de la mise au point, serait soit d’utiliser un objectif à angle plus large, soit de reculer considérablement et d’utiliser un objectif légèrement plus large (ou d’utiliser un objectif Tilt-shift, mais j’y reviendrai plus tard). Dans les deux cas, je ne pourrais pas remplir tout le cadre avec le sujet et, par conséquent, je perdrais des détails.
La diffraction, une chose horrible
J’ai déjà brièvement mentionné la diffraction. C’est une raison supplémentaire pour laquelle l’augmentation de l’ouverture ne suffit pas. Sur la photo ci-dessus, vous pouvez voir les effets de la diffraction. Ouvrez cette image dans une nouvelle fenêtre, faites un zoom avant et examinez-la. Si vous regardez de près, vous verrez que même si elle semble être nette, il n’y a en fait aucun endroit qui soit net. L’ensemble de la photo est légèrement floue. Cela est dû à la diffraction et résulte, dans ce cas, d’une prise de vue à f/22. Cette vidéo de Steve Perry fournit une explication fantastique de la diffraction.
Ne puis-je pas utiliser un objectif à bascule ?
Là encore, la réponse est oui et non. Si vous filmez quelque chose de relativement mince, vous serez probablement bien. Essayez de photographier un paysage entier ou un grand produit qui remplit tout votre cadre, mais vous aurez des difficultés. Un objectif à bascule vous permet de changer le plan de mise au point (c’est-à-dire que vous pouvez le faire d’un côté à l’autre plutôt que d’avant en arrière). Cela peut être très utile dans certaines situations, mais cela ne vous permettra pas de faire la mise au point sur l’ensemble de votre cadre. La mise au point superposée sera toujours nécessaire.
Les objectifs à bascule peuvent en fait être utilisés pour beaucoup plus que le simple changement du plan de mise au point.
Résumé de la mise au point superposée
Le « Focus stacking » est une technique merveilleuse qui peut ouvrir un nouveau domaine de possibilités créatives. Et, dans certains cas, il est absolument essentiel. Maintenant que vous savez cela, vous devez découvrir comment le faire. J’utilise un programme appelé Helicon Focus pour la photographie de mes produits, mais vous pouvez aussi faire la mise au point dans Photoshop. Pourquoi utiliser Helicon ? J’ai découvert que pour les sujets très proches, où votre objectif respirera de manière assez importante, Photoshop n’a pas tendance à faire un bon travail. D’un autre côté, je connais beaucoup de photographes qui font la mise au point dans Photoshop pour des paysages.